Il n’est pas sans intérêt de rappeler que toute l’œuvre de Jung repose sur cette notion d’énergie et de comportement énergétique. L’énergie dont il s’agit ici est désignée aussi très souvent par le terme de libido choisi par l’auteur. « J’entends par libido, dit–il dans la définition no 40 des types psychologique, l’énergie psychique… Je l’utilise pour désigner des intensités ou des valeurs, » Les Métamorphose de l’âme et ses symboles de la libido, sont une illustration importante des transformations et de la conservation de cette énergie. On en trouvera également des exemples dans la théorie psychanalytique.

D’abord, quelle est la véritable définition du mot énergie : matière ou esprit, qui sait ? Quoique je ne m’éloigne pas tellement du fondement de Carl Gustave Jung, je vais vous donner tout de même la définition qui m’habille le mieux et, soit dit en passant, « je ne possède pas la vérité infuse par contre, je suis constamment à sa recherche; aurais- je assez d’une vie pour m’en approcher rien qu’un peu? Cela reste à voir ».  Du mot énergivore, puisque ma définition diffère de par mon vocabulaire, j’affiche mes propres couleurs puisqu’elle diffère de tout ce que j’ai lu sur le sujet jusqu'à présent. Alors, puisque j’ai le goût d’oser, selon ma conception, énergivore se traduirait par quelqu’un qui se nourrit d’énergie qui est en fait pour lui vitale.

Donc, il s’agit d’une personne qui s’alimente d’énergie afin de continuer de vivre, de mieux vivre, de vivre pleinement et ce, au meilleur de ses capacités puisqu’elle est également revitalisante. Cette énergie est psychique ou amour, peu importe, elle manifeste notre En –Vie, ce qui nous permet de demeurer en vie.

Nous devrions être en mesure, dans une journée, en tant que personnes autonomes, de nous ravitailler aux bonnes sources, par nous-mêmes, en énergie vitale sans l’aide de personne, ou de dormir, nous reposer, nous alimenter, nous abreuver, méditer, respirer à pleins poumons au grand air, face à un soleil radieux. Et encore, on n’a besoin de personne pour faire cela.


Toutefois, si vous ne vous ressourcez pas là où il le faut, vous deviendrez subitement en manque d’énergie et puis, peu à peu, vous vous épuiserez et deviendrez prêt à tout pour vous ravitailler en énergie. Si l’envie vous prend de le prendre ailleurs qu’aux sources inépuisables, par exemple, auprès de quelqu’un qui génère lui-même de l’énergie, soit par son attitude, son positivisme ou autre, vous serez prêt à mentir, à manipuler, à chialer, à critiquer et vous vous lamenterez à leurs oreilles votre désarroi. Vous vous plaindrez en vain de votre malheur, car vous ne vous en porterez pas mieux et rendrez tout ce qui est extérieur à vous comme étant responsable de votre malheur.

On ne peut brancher son cordon ombilical pour se ressourcer auprès de quelqu’un d’autre parce qu’on ne se nourrit pas au bon endroit. D’abord et ensuite, on se déresponsabilise et on nuit à son autonomie simplement parce qu’on n’a besoin de personne pour faire cela. C’est simple: vous entretenez une relation de dépendance qui tournera au vinaigre inévitablement, car cette énergie ne peut qu’avoir un goût amer puisque cette énergie aurait été soutirée et même volée; une énergie qui, soit dit en passant, est usagée et impure.

Un gagnant, pour moi, est quelqu’un qui sait s’abreuver au bon endroit sans plus, et le fait par lui-même. De plus, cette personne devient plus conductrice d’énergie, par conséquent rayonnante d’énergie par son enthousiasme, sa joie de vivre, sa générosité et j’en passe.

Tout cela pour dire que ces créateurs de pensées, ces gens positifs, sont générateurs d’énergie, non pas pour ravitailler les personnes en carence, mais leur donner le goût de s’abreuver à de véritables sources d'énergie. Ces énergies créatrices que l’on retient prisonnière et qui ont été conçues pour circuler librement se transformeront en énergie autodestructrice ou mourront d’elles-mêmes si elles ne sont pas libérées. L’énergie a pour but de créer la vie, alors si celle-ci s’accumule sans être partagée, elle deviendra sous pression. Avec le temps, elle deviendra explosive et dangereuse pour soi comme pour les autres autours de nous. Ce qui nous amènera à détruire au lieu de créer.

Même la psychologie la plus courante le reconnait par les termes qu’elle emploie. Volonté, intérêt, émotion et tant d’autres sont des expressions qui n’ont de sens que par l’idée de potentiel énergétique qu’elles traduisent. Le travail humain, sur lequel nous nous extasions à juste titre, ne se peut comprendre que par l’idée d’une énergie psychique qui se transforme selon les besoins qu’il faut satisfaire. La richesse accumulée au cours des millénaires est le fruit de cette énergie psychique dont il est question ici. Le psychisme apparaît comme un réservoir d’énergie dans lequel nous puisons sans cesse et qui pourtant se conserve durant toute l’existence. 1

1) C .G.Jung L’Énergétique Psychique, Préface et traduction de Yves Le Lay Cinquième édition livre de poche


Polarité vs focalisé


Quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, focaliser sur un objectif précis et en particulier n’est pas aussi simple qu’on peut le prétendre d’une personne à une autre. Cela est d’abord et particulièrement dû à notre type de personnalité.

Donc, si l’on s’entend là-dessus, vous en conviendrez qu’il n’est pas aussi facile d’exécuter des actions et cela est dû, encore plus précisément, à nos polarités, à nos préférences innées d’une personne à une autre.

Puis, notre désir ardent ne provient pas nécessairement d’une influence intérieure à nous et qui ne vient pas aussi vite qu’on l’espérerait. Bien que plusieurs sont attirés de préférence par leur extérieur, pour chacun ce sera différent comme approche et chacun devra respecter sa nature propre et son type de personnalité dans l’élaboration de son projet de vie.

Voilà d’abord un bon exemple d’opposés que les polarités de notre personnalité peuvent générer comme difficultés : Suis-je quelqu’un de plutôt réfléchi, de tête, proche de la réalité, de la créativité, de l’abstrait, du concret, de la stabilité, qui matérialise le monde plutôt que quelqu’un de cœur, quelqu’un de l’intérieur de préférence motivé par le changement ou la solitude, l’aventure, la liberté, l’intuition, le risque, la nature, les animaux?

Peu importe le choix où votre préférence plutôt spontanée se penchera d’abord, l’atteinte de votre objectif et la focalisation de votre cible seront élaborées, structurées de façon différente. Vous opterez soit pour l’abstrait, une vue plus globale du produit fini, plutôt que pour une structure bien définie d’étape en étape, bien organisée. Nous avons les deux polarités en nous.

Par contre, une exerce une influence plus prononcée en nous bien que les deux pôles soient utiles à la réalisation d’un projet. Cela nous permettra de connaître nos forces, nos faiblesses et d’agir en toute connaissance de cause donc, autrement et différemment que nous l’aurions probablement fait.

Pensez à quelqu’un d’introverti qui cherche à être un extraverti. Imaginez l’énergie qui se perd à essayer d’être ce que nous ne sommes pas en réalité et que nous prétendons être en faisant cela et cela tout simplement parce que nous cherchons à atteindre un objectif. Ce n’est pas que ce n’est pas noble en soi, c’est qu’une économie d’énergie peut être réalisée en faisant ce que nous avons à faire sans forcer. Ce n’est pas supposé demander un effort insoutenable à certains égards. Si ça l’est, c’est que vous n’êtes pas stimulé par votre désir ardent ou votre spontanéité préférentielle. Respectez cela, vous ne prendrez pas le même chemin.

Par contre, vous atteindrez tous vos objectifs. Quoiqu’il en soit, c’est aussi possible pour l’un que pour l’autre malgré les différences. Donc, respectez-vous dans ce que vous êtes. Il est vrai que la société, dans son ensemble, privilégie d’abord les valeurs véhiculées par l’extraversion que celles véhiculées par l’introversion.

Donc, la société influence avantageusement les valeurs prônées par l’extraverti. Un mode de vie, tel que celui que vous choisirez selon vos convictions, aura des avantages et des désavantages. Un artiste, pour créer, doit se concentrer, il doit donc se retirer dans la solitude et ne pas être dérangé par le monde, tandis qu’un vendeur doit s’entourer sans cesse de monde et de contacts.

Les difficultés ne seront pas les mêmes. Pour afficher vos couleurs, pour vendre votre concept, pour être persuasif, pour avoir de l’assurance, ce qui en soit peut s’avérer être une faiblesse pour l’un peut s’avérer être une force pour un autre. Cela même si vous êtes une minorité perdue dans la masse. Que l’on soit intraverti ou extraverti, la focalisation doit se vivre davantage au niveau de l’ËTRE et moins au niveau de l’avoir ou du faire.

Je m’explique : gonflé par l’ego, on paraphrase en conjuguant l’avoir et le faire à propos de tout et de rien puisque c’est le principal champ d’intérêt de l’ego .Par exemple, diriez-vous : « Je suis dans la joie de vivre ou j’ai la joie de vivre? » Est-ce vraiment possible d’avoir la joie de vivre, dites-moi? Est-ce qu’on peut posséder ainsi la joie plutôt que d’ËTRE dans la joie, dites-moi?

Votre vocabulaire en dit long sur celui ou celle que vous êtes à ce moment précis, peu importe le type de personnalité que vous êtes. Alors, faites attention à votre focus; est-ce l’avoir, le faire ou le vivre et l’ËTRE qui vous préoccupe, dites-moi?

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