Pour d’aucun il peut sembler paradoxal ou contradictoire de dire que d’un côté, on doit sortir du troupeau, sortir de l’identité de masse puis, d’un autre côté, on doit s’unir à une conscience collective, ne faire qu’un avec l’univers, être dans le nous. Bien voilà, tel est le but de l’âme. Comment s’y retrouver dans une ambiguïté pareille ?

En fait c’est très simple, on ne trouvera pas l’unité à l’extérieur de soi, à moins d’abord d’en avoir fait la découverte en soi. Une fois que l’énergie circule librement sans aucune interférence, parce que l’unité en soi est accomplie, alors nous sentirons l’unité se faire progressivement autour de nous. On ne peut être en harmonie avec les autres, si on ne l’est par parvenu avec soi-même d’abord, dans le silence et la solitude.

Donc le développement personnel psychique est en quelque sorte une explication tout à fait plausible de cette contradiction. Ceci dit qu’elle découle d’un cheminement qui se vit étape par étape, c’est un cycle naturel à respecter selon un ordre bien défini qui respecte le rythme de chacun.

Nous passons ensuite du mode personnel à celui d’universel et non l’inverse. Pour ce faire, on se doit de sortir du troupeau, de l’influence de masse pour se retrouver et faire la paix avec soi d’abord.

Ensuite, en toute ouverture, en toute harmonie, passer du JE au NOUS. Le je n’est pas à être dénigré pour autant, il se doit de se reconnaître, de s’estimer et de s’affirmer afin d’obtenir le nécessaire pour s’unifier. Cette préparation d’intégration du je est longue et difficile, qu’on se le tienne pour dit. C’est de la pensée magique de s’imaginer que l’on peut faire ça d’un coup de baguette magique de quelque manière que ce soit et cela même si vous en avez les moyens, car l’argent n’achète pas tout, vous devrez faire avec, c'est-à-dire de laisser au temps le temps de faire son temps.

Ce temps qui se voudra d’intimité marquera le début de l’autonomie, qui soit dit en passant ne s’oppose pas au principe d’unification et de relation d’intimité avec quelqu’un d’autre, bien au contraire il n’en dépend pas, il est un plus, une ressource pour son entourage.

Imaginez-le nous composé seulement d’individus ayant des besoins, des désirs et des envies, tous avides de donner un sens à leur vie. Beaucoup de gens encore cherchent à combler ces vides existentiels en branchant leur cordon ombilical sur le pouvoir de la collectivité, un peu comme le font les parasites.

Heureusement, certains autres sont parvenus à répondre eux-mêmes à leurs carences et état de survie et ainsi sont devenus aptes à contribuer de façon significative à un projet de vie qui vient contrebalancer le déséquilibre de masse. L’autonomie permet d’avoir quelque chose à offrir parce qu’il s’en est donné les moyens et sait comment répondre à ses propres aspirations sans attendre après quelqu’un d’autre.

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