Contrairement à ce que pense la majorité des gens, être positif n’est pas suffisant, cela induit en erreur. Si on croit qu’il ne s’agit simplement que d’être positif pour le devenir, détrompez-vous! Être positif exige autant, par la force et la persévérance, de maintenir un équilibre de vie entre les deux pôles d’attraction et non tendre seulement vers un idéal, car on n’apprendrait rien de  cette façon.

Plusieurs ont échoué, soit par un manque d’effort et de rigueur ou par trop d’effort et de rigueur. Quelqu’un qui veut trop, c’est tout comme s’il ne voulait pas assez. Vouloir modérément, c’est positif puisqu’on est bon pour soi sans toutefois laisser son but devenir son maître. Être positif se situe entre les deux, par un effort modéré et soutenu. Sans s’emballer, passer à l’action, c’est tout aussi positif parce que le résultat qui en découlera aura davantage de chance de voir le jour.

De cette façon, on ne focalise pas sur le négatif, mais sur le positif, sans ignorer son opposé, sans demeurer dans le déni face à une problématique; on apprend à foncer dans ses peurs, ses résistances, on passe à travers ses appréhensions, elles sont des guides qui nous indiquent le chemin à prendre. Elles sont essentielles pour un apprentissage et servent également à nous maintenir positifs. Il y a beaucoup de joie à retirer en les dépassant, en se dépassant et non en les niant et en tombant en réaction ou en passant par les voies de l’évitement, par omission et/ou par la fuite.

Être positif ne demande pas d’être parfait, mais d’être humain sans plus ni moins. Nous possédons tous une certaine capacité à intégrer le positivisme. Avant d’en arriver à une saturation, on se doit de respecter son rythme, ses limites, le facteur temps, puisqu’on ne pourra pas devenir un être ascensionné du jour au lendemain. Il n’y a rien qui presse, ce n’est pas une course.

On doit alors laisser au temps le temps de faire son temps. Ce qui démontre que le positif et le négatif ont un lien très étroit avec le résultat, ils en expriment en quelque sorte la conclusion, le sommaire de ce qui vient d’être vécu. Alors, il est bon en soi d’avoir une stimulation positive afin d’émettre une loi de l’attraction, par exemple, mais non au prix de repousser notre essence pure qui est à l’intérieur de nous.

Il se peut très bien qu’un acte positif en soi soit légitime à première vue, par contre s’il contrevient à vos valeurs fondamentales, que feriez-vous? À bien y penser, Hitler n’était pas si négatif, voire même positif dans son monde à lui et vraiment déterminé à vaincre l’ennemi, pourtant c’est ce qui lui a valu sa perte. Il croyait dominer le monde même que pendant un certain temps il y est parvenu; il se croyait d’une race supérieure, donc le positif peut aussi mener à des désordres profonds lorsqu’ils sont maintenus par des obsessions mentales. Le cœur a aussi son mot à dire, le psychisme et le corps également, le tout chapeauté par un équilibre de vie, très très important.

Par exemple, dans la dualité entre la peur et l’amour, je suis entièrement d’accord avec le fait que l’on grandit dans l’amour et que l’on régresse dans la peur. Par contre, si l’on ne vit pas intensément ce qu’on a à vivre, autant notre peine, notre souffrance, notre colère que tout le reste, nous ne parviendrons pas à l’amour aussi rapidement. Elle est donc nécessaire pour aimer comme pour se régénérer en énergie vitale.

Pour un électricien, le pôle négatif et le pôle positif constituent la base de tout son enseignement, alors au même titre que pour quelqu’un qui veut que l’énergie vitale circule en lui aisément, sans court-circuiter son action bénéfique, nous devrons tenir compte des deux enseignements et apprendre à y naviguer convenablement.

Le positivisme émet une résonnance énergétique qui nous élève vers une spiritualité, je vous le concède, sans cesse de plus en plus inspirante; par contre, on doit demeurer les pieds sur terre, bien ancrés au sol, car nous serions privés d’une énergie tellurique tout aussi essentielle qui nous rappelle qui nous sommes : des humains avec leurs limites et leurs faiblesses, avec des blessures à cicatriser.

La ligne de conduite que l’on se donnera a priori de droiture exige tout de même de nous recentrer sur l’essentiel et il est faux de croire que c’est seulement le positivisme qui détermine si notre ligne de conduite sera droite ou non. On a beau avoir les meilleures intentions du monde, on peut aussi blesser, nuire ou faire tort à quelqu’un en lui disant la vérité. Alors, qu’est-ce qu’adopter la droiture, dites-moi ?

Même si l’on met la barre haut en positivisme, parce qu’on se considère évolué dans son cheminement, on pourrait définir le positivisme de cette façon : être généreux; mais moi, je dis sans donner ce qu’on n’a pas, car entre être bon et bonasse, entre proactif et hyperactif, entre être amoureux sans être dépendant affectif, entre rigoureux et agressif, entre s’affirmer et abaisser quelqu’un d’autre pour s’élever soi-même, il y a une différence à considérer.

Être positif, c’est donc être habité par un désir constant de vouloir collaborer avec les deux extrêmes, nos opposés, notre dualité personnelle et individuelle, se situer par rapport à notre zone de confort comme dans notre zone d’inconfort, apprivoiser et accueillir nos montées de joie intense comme celle de tristesse, car entre le négatif et le positif, il y a un équilibre de vie à conquérir pour devenir positif.

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