À bien y repenser, au départ ce qui m’a poussé à me choisir véritablement est l’histoire de Frank Buchman.  

Après la guerre de 39-45, il s’est mobilisé pour aider à reconstruire l’Allemagne pendant une période où les Allemands avaient beaucoup de mal à se relever, leur moral étant au plus bas. Eux qui s’étaient cru la race supérieure, regardaient leur pays détruit avec un tel découragement sur leur dos courbé, les épaules chargées d’un lourd fardeau qui allait les suivre pour le reste de leurs jours

Alors, du fond des abîmes, Frank Buchman dit : « Croyez-vous que dans seulement 24 heures, nous pouvons remettre la ville propre si nous le voulons vraiment ? » D’un air un peu surpris mais complètement dépassé, les Allemands crurent d’abord qu’il était probablement cinglé pour oser dire une telle chose devant un tel désastre. Ceux-ci crurent à l’insulte, jusqu'à ce qu’il argumenta et que cela allait complètement changer leur perspective et les inciter à presser le pas.

À ce moment, cela changea aussi ma perspective. Si chacun nettoie son perron de porte, demain à la même heure la ville sera propre. On n’a pas de pouvoir et d’intérêt à nettoyer le perron de porte du voisin, par contre nous sommes responsables du nôtre et si sa propreté pouvait stimuler suffisamment le voisin pour qu’il puisse en faire autant, il aura contribué à un monde meilleur à sa façon puisque tout commence de cette façon.

Dès lors, j’aurais voulu changer le monde. Mon envie a été vite coupée et mon empressement de prendre soin de moi, d’abord, m’a vite ramené à l’ordre puisque j’étais tout de même conscient que mon perron de porte n’était pas encore propre et que je devais commencer par là d’abord. Ils peuvent maintenant être fiers, les Allemands. Après avoir visité ce pays, je peux vous dire que je n’ai vu aucune trace de guerre comparativement à bien des pays. Ils ont très bien tiré leur épingle du jeu.

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